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Le cheval blanc aux longs crins est le symbole de la Camargue. Selon la légende, il serait le seul cheval sauvage de France, et sa couleur provient su sel dans lequel il se serait roulé... Mais c'est une légende : s'il vit souvent à l'état sauvage le long des étangs, le cheval Camargue provient d'un élevage. Autrefois utilisé comme animal de trait, il est aujourd'hui employé pour surveiller les troupeaux de taureaux et pour les loisirs : de nombreuses balades à cheval sont organisés dans les marais et les étangs pour que les touristes puissent découvrir la faune très riche de la région.

Ses origines :

Le Camargue fait partie des plus anciennes races chevalines du monde. S'il est reconnu comme antérieur à l'ère chrétienne, la question de son origine demeure concernant l'influence des chevaux arabes, berbères, asiatiques et celtes. Le mariage de plusieurs thèses pourrait être la réponse, les animaux ont pu se mélanger à l'état sauvage et se rencontrer au fil du temps, la sélection naturelle se chargeant de faire naître une race adaptée au delta du Rhône et ses environs. La rudesse de la vie dans cette région, sur de nombreuses générations, a probablement fait que seuls les plus forts et les plus résistants de ces animaux ont survécu afin de perpétuer la race.

Des bêtes à poil

La Camargue compte 44 des 109 espèces de mammifères recensées sur le territoire français. Si tu te rends en Camargue, avec un peu de chance, tu pourras voir les castors construire leurs barrages sur les bords du Grand-Rhône. Et avec beaucoup de patience, tu apercevras peut-être le grand liniphore, une chauve-souris qui ne vit que dans cette région.

... à plumes

La Camargue est le paradis des oiseaux. Les ornithologues y ont observé près de 400 espèces, soit plus de la moitié de tous les types d'oiseaux vivant en France. On y trouve de nombreux flamants roses et des espèces rares et protégées comme la glaréole à collier ou la marouette ponctuée. Les étangs constituent une zone d'hivernage pour les canards, de nidification pour les hérons, et de halte sur les trajets migratoires vers l'Afrique pour les bécasseaux.

... et à cornes

Avec le cheval et le flamant rose, le taureau est le troisième animal vedette de la Camargue. Il vit en manade (mot provençal pour "troupeau") à l'état sauvage, mais il est surveillé par les gardians ("gardiens" en provençal), les cow-boys camarguais. L'élevage de taureaux sert principalement à produire des animaux de spectacle pour les courses camarguaises ou les corridas, et, dans une moindre mesure, à fournir de la viande aux bouchers.

La Camargue ressemble à une île dont le territoire s'étendrait non en mer, mais à l'intérieur des terres. À l'ouest de Marseille, elle est comprise entre les deux bras du delta du Rhône et la mer Méditerranée. C'est une zone très humide de 85 000 hectares, moins sauvage qu'il n'y paraît, mais où les animaux sont rois.

Un espace naturel... et artificiel

Pour domestiquer la Camargue, les hommes ont planté de la vigne puis du riz au nord, constitué des élevages de chevaux et de taureaux au centre, édifié des marais salants au sud. Mais jusqu'au XIXe siècle, l'agriculture était à la merci des caprices du fleuve (inondations) et de la mer (remontées d'eau salée). Des digues face à la Méditerranée et le long du grand Rhône et du petit Rhône ont permis d'isoler la Camargue. Mais, revers de la médaille, ces protections artificielles privaient la région des eaux douces et des limons fertiles apportés par le fleuve, indispensables à l'équilibre naturel comme au développement des cultures. Les hommes sont donc intervenus de nouveau pour installer des stations de pompage dans le Rhône et un réseau très dense de canaux.